Saison 2 - vol 22 : des hauts et des bas



Paramètres de vol ! 


Date : 27/11/15

Jours sans voler : 3

Temps de vol (tdv) : 0:35

Total tdv : 15:50

QNH : 1012

Vent : 210° 15kt

Terrains : 1

Poser : 4

Total poser : 89

DESCRIPTION, AUTO-CRITIQUE, CHOSES APPRISES


Le début du dernier vol a été laborieux mais le poser "parfait" m'a regonflé à bloc et je n'ai qu'une envie : renouveler l'opération. Je sens que je suis capable de le refaire et je me suis donc rapidement réinscrit pour voler entre midi et deux. Le matin du jour J, je suis impatient d'arriver à l'heure du déjeuner. 

 

Manque de chance, c'était sans compter l'informatique et une réunion de service interminable. Mon ordinateur a fait des siennes toute la matinée et je rentre en réunion agacé... Cela ne va pas s'arranger lorsque je comprends que celle-ci va s'éterniser et m'empêcher d'être à l'heure à l'aéroclub. Résigné, j'annule le vol pour ne rien rater de la dernière note de service... 

 

Heureusement, il y a un créneau de libre le soir. Je saute sur l'occasion. 

 

Le vent est du 210° au moment où nous quittons le parking. Nous prendrons la piste 26, orientée plein ouest. C'est le soir, le soleil se couche. Il est bas sur l'horizon et nous l'avons de face. 

 

Le stress de la journée et la gêne d'avoir un phare braqué droit sur vous en finale me rendent un peu sceptique sur la tournure que va prendre ce vol... 

 

Pourtant, j'essaie de me concentrer sur ce que Michel m'a dit jusqu'à maintenant. L'agacement de la journée passe pour laisser place au plaisir de voler, et tant pis pour le soleil. 

 

Une fois en montée, je place ma main sur ma jambe droite et m'oblige à ne plus la changer de place. Je me concentre pour maintenir un taux de montée constant, notamment en virage. Aujourd'hui, la technique a l'air de porter ses fruits. 

 

La vent arrière se passe bien. L'appareil est prêt et nous commençons la descente pour le touch and go. 

 

Il y a un léger vent de travers venant de notre gauche. La bille commence à partir et je me focalise dessus. Au bout de trois secondes, j'ai redonné trop de main : l'avion accélère. Ok, ça fait deux éléments à rattraper maintenant... "Ne cours pas après tes paramètres, gère-les l'un après l'autre", me dit Michel. D'abord du pied. Puis reprendre l'assiette en main pour stabiliser les 80km/k. Sauf que maintenant, nous sommes trop haut. Michel met l'appareil en crabe et fais descendre l'ULM comme un ascenseur pour éviter de nous retrouver à la croisée des pistes...

 

Le coup d'après, c'est déjà un peu mieux. Mais cette fois, nous sommes sous le plan. Je me dis que ça peut encore passer... Une "dégueulante" va me confirmer le contraire. "Remets des gaz, on est en dessous..."

 

Ce vol est intéressant car les conditions idéales n'étaient pas réunies : avec une telle humeur et un soleil de face, il aurait été facile d'accumuler les erreurs. Pourtant, le vol n'a pas été aussi mauvais et j'ai le sentiment d'avoir appris des choses.

 

Désormais, je pense que je traiterai mieux mes éléments et laisserai aux instruments le temps de se mettre à jour avant d'agir davantage sur les commandes car leur affichage n'est pas instantané. 

 

De même, je veillerai à ne pas m'acharner dans une situation voué à l'échec : si l'avion est sous le plan, j'attendrai moins pour remettre de la puissance quitte à me retrouver un peu trop haut. Il existe des techniques pour forcer l'appareil à descendre et Michel me dit que nous verrons cela plus tard dans la formation. 

 

Je me sens plus confiant et plus proche du moment du lâché...